• Quand nos souvenirs viendront danser


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    Résumé de"L'Interimaire"


     

    " Mon père s'insurgeait contre toutes les formes de censure. Mes frères, mes soeurs, mon beau-frère, d'une seule voix lui faisaient écho. La liberté d'expression, l'objection de conscience, le respect de la dignité humaine, la transparence coûte que coûte: autant de nobles causes qui soulevaient leur indignation à grand renfort de phrases lapidaires et définitives dès qu'elles étaient bafouées. Pendant ce temps, ma mère lavait et repassait le linge de ses dix enfants et de son intellectuel de mari en maudissant le ciel de l'avoir rendue si féconde. C'est sous ce toit que, sixième enfant, j'ai appris le mensonge d'une double vie. Depuis l'âge de sept ans j'ai dû cacher ma honte, qui était également celle de mes trois frères aînés. Durant des années, nous avons partagé un même secret sur nos relations incestueuses. Alors, écouter ce petit monde parler de liberté d'expression en refoulant ce que je savais de nos tromperies et de notre détresse a failli me rendre folle. J'aurais voulu hurler, briser ce silence complice, mais les regards m'intimaient l'ordre de me taire. Si, dix ans après la publication de L'Intérimaire, je n'avais été à nouveau muselée par frères, belles-soeurs, beau-frère et parentèle le jour de l'enterrement du père, je n'éprouvais pas ce soulagement de voir rééditer ce roman où je livre ma solitude, mes espoirs, mes amours toujours coupables, la recherche éperdue de ma vérité. " B.L.

      

      


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    « … On ne savait pas grand-chose, sinon qu'il y avait eu un éboulement à la fosse 4. Sous le ciel triste et bas, nous attendîmes longtemps, longtemps, derrière les grilles. Le silence n'était troublé que par le murmure des prières que récitaient certaines d'entre nous… »
    Ce drame est l'un des épisodes de la vie quotidienne d'un coron du Pas-de-Calais au début du siècle. Avec minutie et émotion, Madeleine, fille d'une famille de mineurs, raconte sa vie, de la catastrophe de Courrières en 1906 jusqu'aux années 1960, en passant par les accidents, les coups de grisou, les deux guerres mondiales, les conflits sociaux…
    Marie-Paul Armand a choisi un retour au pays de son enfance avec cette grande fresque, foisonnante de personnages et de portraits pittoresques, à l'ombre des terrils.

     

     


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